Mesdames Monsieur le ministre,
Messieurs les parlementaires,
Madame la présidente du conseil régional,
Monsieur le président du conseil départemental,
Monsieur le maire, mon général,
Messieurs les amiraux, officiers généraux,
Monsieur l’administrateur général du CEA,
Monsieur le président directeur général de EDF,
Messieurs les chefs d’entreprise,
Monsieur le préfet,
Chers amis salariés de Framatome et des entreprises amies, chers amis,
Je suis très heureux d’être parmi vous aujourd’hui au Creusot. Très heureux d’être dans cette belle région industrielle à laquelle nous tenons tant. Et avant de commencer et de plonger dans le sujet, je voudrais avoir une pensée amicale et engagée pour vos collègues et vos compagnons de Belfort. On en parlait avec Madame la présidente du conseil régional parce que certains vivent les angoisses qu’on a pu connaître ici dans d’autres métiers et je veux leur dire que l’État, le gouvernement en la personne du ministre et des différentes filières industrielles sont avec eux et nous continuerons avec les élus du territoire, à nous battre pour que cet autre grand territoire d’industrie ait l’avenir qu’il mérite. Mais aujourd’hui je suis heureux d’être parmi vous au Creusot, Monsieur le maire, nous nous en souvenions, d’abord parce qu’il y a 4 ans et demi j’étais là parmi vous, Monsieur le député s’en souvient aussi, et la période était plutôt à l’angoisse.
Les polémiques étaient innombrables sur les difficultés de la filière, les restructurations étaient là et les doutes planaient. Et je crois, je suis même sûr que je vous disais à l’époque soit nous arrivons à décrocher un grand contrat de l’autre côté de la Manche, soit il y aura à coup sûr des licenciements. Nous avons décroché le grand contrat de l’autre côté de la Manche et il fait votre quotidien, c’est Hinkley Point. Vous vous êtes battus et je veux vraiment saluer, Monsieur Bernard FONTANA, votre engagement à la tête de cette entreprise, saluer l’engagement de votre groupe, de tout le groupe, de tout le travail qui a été fait par EDF, Jean-Bernard LÉVY s’en souvient pour reprendre, restructurer avec Philippe KNOCHE et quelques autres à l’époque qui étaient là, et pour remonter véritablement la filière.
Et ce résultat et la situation dans laquelle nous sommes aujourd’hui où, vous avez pu me donner les chiffres, les 1 000 journées sans accident, les embauches qui sont reparties, ici et dans le reste du groupe, c’est le fruit d’un engagement collectif mais c’est d’abord et avant tout le fruit de votre travail ici au Creusot et partout dans le groupe. Et de cela je veux vous féliciter. Nous y avons cru, nous avons décroché les contrats mais vous avez travaillé dur pour que le rendez-vous soit là. Et je suis heureux d’être aussi au Creusot, vous me le disiez Monsieur le maire en arrivant, cher David Marti, parce qu’il y a 33 ans jour pour jour François MITTERRAND comme Président de la République ici même dans votre ville annonçait des grands projets de reconversion industrielle à un moment où des questions aussi se posaient pour l’avenir industriel du pays. Il avait choisi le Creusot, il parlait déjà de temps long des grandes filières industrielles et prenait quelques engagements, dont d’ailleurs tous les fruits n’ont été visibles, pour certains, que 15 à 20 ans plus tard. Il n’y a donc pas de hasard si nous sommes là ensemble aujourd’hui parce que nous croyons à ce nouvel avenir français.
Et dans cette période où le doute plane, où l’inquiétude liée à la pandémie est là, où les contraintes sont multiples, et vous les vivez dans votre quotidien au travail comme dans votre foyer, où évidemment le court terme peut parfois devenir notre obsession, nous avons aussi besoin de regarder loin, de regarder l’horizon, de bâtir l’avenir du pays, d’offrir cet avenir français à tous nos concitoyens. Cet avenir français passe par une ambition industrielle décarbonée, par la réconciliation de notre ambition écologique et industrielle, par notre capacité à réarticuler la souveraineté de notre industrie et la nécessité d’être au rendez-vous de nos exigences environnementales. Les ministres ici présents avec moi le savent et le portent au quotidien et c’est possible. Et dans ce contexte, la filière nucléaire joue un rôle essentiel. Et par vous, ouvriers, ingénieurs, chercheurs, dirigeants qui la forgez au quotidien dans les grands groupes publics, les administrations d’Etat, les groupes industriels, les PME et les ETI qui maillent tous nos territoires avec l’ensemble de leurs salariés.
Cet avenir de la filière nucléaire, il repose pour moi sur, au fond, trois lignes de force, trois convictions. La première, c’est que notre avenir énergétique et écologique passe par le nucléaire. Je suis conscient, bien sûr, que beaucoup de nos concitoyens pensent que le nucléaire pollue l’air et qu’il émet des gaz à effet de serre. L’image de la fumée sortant du réacteur a la vie dure.
Or, et vous le savez ici mieux qu’ailleurs, c’est tout le contraire. L’énergie nucléaire est l’énergie non-intermittente qui émet le moins de CO2. Le GIEC le confirme, la Commission européenne le souligne. Plusieurs pays européens, comme la Finlande, la Pologne, la République-Tchèque ou les Pays-Bas se sont engagés dans cette voie en étudiant la réalisation de nouveaux réacteurs nucléaires pour atteindre leurs objectifs climatiques, pour ne plus citer puisqu’ils ont décidé de quitter l’Union européenne nos amis britanniques, qui néanmoins l’ont choisi en nous donnant beaucoup de travail. Oui, l’énergie nucléaire, quand il s’agit de produire de l’électricité non-intermittente tout en respectant et en protégeant le climat, est pertinente, pourvu que l’on progresse sur la gestion des déchets, sur la sûreté. Et je vous sais là aussi pleinement mobilisés.
L’énergie nucléaire est une énergie décarbonée, une énergie sûre. Nous avons commencé à travers des projets de recherche structurants, par l’engagement aussi de l’ensemble des acteurs de la filière à continuer ce travail, à améliorer à chaque fois la sûreté. La France est, je crois pouvoir le dire, sans aucun doute l’un des pays dont le degré de sûreté en matière de nucléaire est les plus exigeants au monde. Nous sommes en train de continuer à progresser en matière de gestion des déchets, en France comme à l’étranger, avec des grands projets à la clé. Et nous continuerons d’avancer sur la recherche indispensable aussi, en particulier sur tous les sujets de fermeture du cycle. Et donc si je n’ai jamais été partisan du tout nucléaire, parce qu’il est nécessaire de ne pas dépendre d’une seule source, je crois et j’ai toujours assumé que si nous devons rééquilibrer notre mix énergétique en réduisant la part du nucléaire, l’atome doit continuer à être un pilier de celui-ci pour les décennies à venir.
Nous nous sommes engagés dans une réduction de la part du nucléaire dans la production du mix énergétique et en particulier électrique dès les lois prises sous le mandat de François HOLLANDE, puis réactualisées en 2018. Mais cette ambition ne doit pas aller sans une ambition renouvelée, et nous avons tenu ce matin un Conseil de défense écologique à ce sujet, pour venir compléter notre ambition nucléaire par de la production d’énergies renouvelables absolument indispensables, quels que soient d’ailleurs les scénarios, et qui doivent fortement augmenter. Car la France, aujourd’hui, n’est pas au rendez-vous ni de ses engagements ni de ses ambitions. Développer les énergies renouvelables, l’éolien à terre comme sur mer, le solaire, l’hydraulique, la biomasse, la géothermie et plusieurs autres, et nous le faisons ardemment dans le respect de la programmation pluriannuelle de l’énergie que nous avons publiée en avril 2020.
A ce titre, nous avons levé depuis 2017 un grand nombre de freins et de barrières pour accélérer le déploiement des projets et développer ces sources d’électricité bas carbone. Nous allons continuer de le faire en validant, comme nous l’avons fait ce matin, des pistes pour l’éolien et en continuant de documenter tous les scénarios. La France doit aussi être au rendez-vous de cette ambition car toute notre filière de renouvelables, je le dis aussi ici avec beaucoup de force, est une filière industrielle, en amont et elle le sera en aval, est une filière sur laquelle nous avons commencé à regagner la souveraineté de production. Et nous devons continuer de le faire là aussi. Mais renoncer au nucléaire totalement ou trop rapidement, ce serait ouvrir, comme d’autres pays l’ont fait, des centrales à charbon ou à gaz, ou importer de l’énergie carbonée. Et cela, nous nous y sommes refusés.
Nous avons fait le choix du nucléaire en 1973 pour gagner en indépendance énergétique et contrairement à certaines voix que j’ai pu encore entendre récemment, la France n’a pas tout mal fait dans son passé. Elle a su aussi construire des forces robustes sur lesquelles elle doit appuyer son avenir.
Il en est ainsi du modèle d’armée française auquel nous croyons et que nous avons réaffirmé par une loi ambitieuse en début de quinquennat. Et il en est de même aussi pour l’ambition nucléaire qui est la nôtre, qui nous a permis de fortement réduire notre dépendance à l’international et, comme je le disais, de réduire les émissions de CO2 par production électrique. Alors qu’il est très difficile de dire aujourd’hui quel sera du nucléaire ou des énergies renouvelables la meilleure technologie pour remplacer notre parc nucléaire existant en 2035, nous devons donc regarder tout le champ des possibles. Personne aujourd’hui, avec honnêteté, ne peut dire comment en 2040-2050 les changements technologiques qui sont devant nous, nous permettront de bâtir le meilleur mix électrique. Il nous faut donc préparer notre pays en responsabilité en poursuivant plusieurs voies.
C’est pour cela que la programmation pluriannuelle de l’énergie prévoit que le gouvernement conduise avec la filière nucléaire un programme de travail complet nous permettant d’étudier toutes ces options sans aucun tabou. Il nous faut étudier d’abord la faisabilité technique d’un mix électrique avec un très haut niveau d’énergies renouvelables. Un rapport commandé à l’Agence internationale de l’énergie et à RTE sera publié dès le début de l’année prochaine. Nous avons fait l’examen, une revue transitoire ce matin en Conseil de défense, et précisera l’ensemble des conditions de mise en œuvre pour y parvenir à l’horizon 2050. Il nous faut dans le même temps nous assurer des conditions d’une prise de décision sur le lancement éventuel d’un programme de construction de nouveaux réacteurs et sur l’EPR2. Ce travail d’étude sur la construction de nouveaux réacteurs est indispensable et je souhaite qu’il se poursuive et s’achève dans les prochains mois afin que tous les éléments nécessaires soient disponibles avant la fin du quinquennat. Alors, sur la base de ce travail documenté qui sera partagé avec l’ensemble des Français, nous pourrons choisir en connaissance de cause, choisir en parfaite transparence. Comme je l’ai indiqué, la décision définitive de construction de nouveaux réacteurs doit être préparée et devra être prise au plus tard en 2023, lorsque Flamanville 3 sera entrée en service. Notre avenir environnemental écologique passe donc par le nucléaire avec des scénarios qu’il nous faudra affiner ensemble dans les prochains mois, mais avec des investissements, des études d’ores et déjà lancés, comme je viens de le dire.
La deuxième conviction, la deuxième ligne de force c’est que notre avenir économique et industriel passe également par le nucléaire. 3 000 entreprises, 220 000 emplois dont 10.000 dans cette région, 5 000 recrutements prévus en 2021, malgré les difficultés que chacun sait. Rares sont les secteurs qui offrent autant de perspectives, en particulier à notre jeunesse. Vous avez rappelé les chiffres pour plusieurs d’entre vous que j’ai interrogés tout à l’heure, l’ensemble de la filière est au rendez-vous de ces engagements en matière, en particulier, de recrutement des plus jeunes. Une présence en particulier au travers du réseau de sous-traitants dans toutes les régions de France fait aussi la force économique de cette filière. Rares sont les secteurs qui sont ancrés ainsi partout sur le territoire. Avec aussi des savoir-faire qui s’exportent partout dans le monde et un excédent commercial de 7 milliards d’euros. Rares sont aussi les secteurs qui sont ainsi à l’avant-garde parmi les fleurons mondiaux, avec cette capacité d’export de nos savoir-faire comme de nos productions.
Cet atout majeur qui s’est façonné sur le temps long des décennies, nous devons le consolider. C’est pour cela que, dans le cadre de France Relance, nous avons fait le choix avec le Gouvernement, les ministres ici présents, d’investir près de 500 millions d’euros dans la filière nucléaire. Avec d’abord un fonds d’investissement doté de 100 millions d’euros qui sera mis en place dès 2021 pour aider les consolidations et soutenir les acteurs stratégiques. La filière en a besoin pour les acteurs les plus fragiles, pour aider au regroupement, pour donner de la visibilité. C’est indispensable. Il sera complété par un fonds de modernisation pour les entreprises industrielles de la filière, doté de 70 millions d’euros, permettant aussi de moderniser et de gagner en compétitivité sur l’ensemble de nos sites et d’aider, ce faisant, la démarche de relocalisation qui était présentée tout à l’heure par plusieurs d’entre vous.
Enfin, les investissements de France Relance permettront également le projet de SMR français. Ces petits réacteurs nucléaires plein de promesses qui seront menés à bien. Nous avons développé plusieurs projets, EDF avec toute la filière les portent avec beaucoup de courage, d’engagement. Nous savons toutes les difficultés que nous avons connues sur l’EPR. Nous savons la nécessité de poursuivre, comme je le disais, les études et de nous engager d’ores et déjà sur ce segment qui est plein de promesses. Avec une enveloppe de 50 millions d’euros, le plan de relance investi sur deux ans dans la réalisation d’un avant-projet sommaire et engage ainsi la France dans la compétition mondiale sur les SMR. Il nous faut rapidement rattraper le retard, considérer aussi toutes les options de partenariat envisageables et nous positionner sur ce segment.
Nous formerons également à travers cette ambition, ceux qui, demain, porteront haut notre excellence en créant plusieurs centres de formation et d’excellence, de soudage, en particulier en Bourgogne Franche-Comté et en mettant en place une université des métiers du nucléaire. C’est là aussi une organisation permettant d’aller plus loin en termes d’apprentissage, en termes de formation y compris tout au long de la vie, pour monter en compétences, monter en qualité et continuer d’attirer notre jeunesse et je le dis ici avec beaucoup de force.
Il est important que les jeunes qui aujourd’hui sortent de formation sont parfois en reconversion. Entendre clairement le message que la filière nucléaire embauche, qu’elle embauche des ouvriers, des techniciens, des ingénieurs, des chercheurs, que nous avons besoin de cette jeunesse et que nous nous donnons les moyens également de continuer de la former sur nos territoires dans les meilleures conditions. Quand je dis que le nucléaire fait aussi partie de notre ambition économique et écologique, je veux ici souligner combien la filière nucléaire est essentielle au développement de l’ambition en matière d’hydrogène qui est portée par le Gouvernement. Aujourd’hui tel que nous le développons, aucun pays européen ne peut produire de l’hydrogène avec un mix électrique décarboné comme nous pouvons le faire grâce au nucléaire. Tous ceux qui font de l’hydrogène vert aujourd’hui en Europe le font en allant chercher massivement du renouvelable à l’étranger, en procédant aux opérations produisant l’hydrogène à l’étranger, induisant ainsi des coûts de transport et de logistique massifs pour réimporter l’hydrogène ainsi produit sur le sol européen.
Nous avons un atout économique et environnemental par le nucléaire. C’est que nous pouvons produire cet hydrogène bleu décarboné grâce à l’électricité ainsi produite sur notre sol. Enfin, notre avenir stratégique, notre statut de grande puissance passe par vous, passe par la filière nucléaire, la dissuasion, les sous-marins, notre porte-avions, tout ce qui fait que la France est une puissance indépendante, écouter, respecter, reposent sur vous, sur vos savoir-faire, sur ce que vous concevez, produisez dans une usine comme celle du Creusot. Nous l’avons vu tout à l’heure encore dans les pièces ici usinées.
De ce point de vue, et vous le savez parfaitement ici, opposer nucléaire civil et nucléaire militaire en termes de production comme, en termes d’ailleurs de recherche, n’a pas de sens pour un pays comme le nôtre. La filière vit de ses complémentarités et elle doit d’ailleurs être pensée dans ses complémentarités. Et c’est aussi pour cela qu’il nous faut constamment penser sur le temps long, la capacité à préserver nos compétences techniques, technologiques et industrielles sur toute la filière pour pouvoir protéger nos capacités souveraines de production, en civil comme en militaire. L’un ne va pas sans l’autre. Sans nucléaire civil, pas de nucléaire militaire, sans nucléaire militaire, pas de nucléaire civil. Des usines comme la vôtre qui produisent à la fois pour des centrales électriques comme pour des bâtiments de la marine, des organismes comme le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives en sont la preuve vivante.
En la matière, fort des travaux qui sont menés depuis le début du quinquennat, la revue stratégique de la loi de programmation militaire, du travail qui a été menée par la ministre des Armées, le CEMA, le DGA et le CEA. Je suis venu au Creusot pour, ici, vous donner des perspectives.
Le nucléaire restera la pierre angulaire de notre autonomie stratégique. C’est bien sûr la dissuasion dans toutes ses composantes, c’est la propulsion de nos sous-marins nucléaires lanceurs d’engins comme d’attaque. C’est aussi la propulsion nucléaire de nos porte-avions. Le Charles DE GAULLE, vous le savez, arrivera à la fin de sa vie en 2038. C’est pourquoi j’ai décidé que le futur porte-avions qui dotera notre pays et notre marine sera, comme le Charles DE GAULLE à propulsion nucléaire.
Votre usine du Creusot, qui produit depuis longtemps des pièces essentielles à notre marine, produira parmi d’autres plusieurs pièces majeures de la chaufferie nucléaire du futur porte-avions en les forgeant en les usinant ici même. C’est une fierté pour votre usine, votre ville, votre région et, je dois le dire, pour toute la communauté du nucléaire.
Par ces choix, nous confirmons la volonté de la France de préserver son autonomie stratégique, sa conviction profonde qu’on peut continuer à investir dans l’industrie en ayant une ambition écologique forte et continuer de conjuguer notre ambition industrielle civile comme notre nucléaire militaire.
Mesdames, messieurs, cette usine du Creusot est un concentré des qualités du nucléaire à la française. Cher André, monsieur le ministre, vous le savez ô combien, en l’ayant toujours défendu, c’est une tradition ici séculaire, vous l’avez rappelé, monsieur Fontana, à l’instant, plus de 200 ans d’histoire industrielle et d’une fonderie qui, ici, nous a précédés. Mais c’est aussi une histoire de craintes, de doutes et à chaque fois, de courage pour les relever. Parce qu’il y a ici cette histoire industrielle.
L’esprit des lieux, en quelque sorte. La force d’âme des habitants et il y a des savoir-faire et des compétences. C’est-à-dire ce qui se passe de génération en génération, ce qui est écrit dans les livres, appris à chaque fois amélioré, mais ce qui passe de main en main, de tours de main en tours de main, par ces savoir-faire ancestraux que nous n’avons cessé d’améliorer. Et dans cette terre d’histoire, vous portez aussi de cette fierté qui est la nôtre, de ce savoir-faire français en matière de nucléaire et en matière industrielle. Celui, nous y tenons. Certains parfois en ont douté, il a pu être menacé et nous voulons avec force sortir de cette crise en lui donnant plus d’énergie encore, en réinvestissant parce que c’est la place pour les femmes et les hommes de continuer à bâtir l’avenir de notre pays, de continuer à produire, de continuer d’avoir la fierté de l’outil industriel, de ce savoir-faire et de se dire que leurs enfants à leur tour pourront bâtir leur avenir ici parce qu’il y a un avenir ici, dans le secteur qui est le vôtre, dans le métier qui est le vôtre, avec les savoir-faire qui sont les vôtres. Parce que nous les réinventons chaque jour, mais parce que nous y croyons.
Alors quatre ans et demi après ces moments de doute, je suis extrêmement fier et heureux de pouvoir vous dire que grâce à vous et par l’engagement de toute la filière nucléaire française, des choix qui sont les nôtres et des investissements de la nation nous pouvons regarder l’avenir avec force. Toujours avec exigence car il y aura à coup sûr des lendemains qui resteront difficiles et rien n’est donné, mais en tout cas avec un certain goût de l’avenir, celui que nous avons su arracher par le travail, les années accumulées et aujourd’hui cette capacité à investir et à y croire. Nous y arriverons tous ensemble parce que vous l’avez fait, parce que vous avez tenu et parce que nous y croyons. Je vous remercie.
Vive la République et vive la France !
8 Gedanken zu “Französischer Präsident Emmanuel Macron: „Ohne zivile Atomkraft keine militärische Atomkraft, ohne militärische Atomkraft keine zivile Atomkraft“”
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